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DE LA VILLE DE PARIS.
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faire faire, led. xxiii°de ce moys, lesd, feuz de joye et toutes resjoyssances, ainsi qu'il est accoustumé et qui se faict tousjours en telle occasion. Car tel est nostre plaisir.
"Donné à Rozay enTeraiche, le xvi"10 jour de Novembre 1670.15
Signé : "CHARLES». . Et au dessoubz : "Pinart».
Et au doz est escript : «A noz très chers ct bien aînez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville de Paris»'1'.
Incontinant ces lettres et nouvelles receuz, lesd sieurs Prevost des Marchans et Eschevins de lad Ville, voullans en tout et partout satisfaire et obeyr à Sad. Majesté, donnent aussitôt ordre à tout ce qui estoit necessaire pour les preparatifz d'ung tel si Joyeulx et heureux succès, tant pour le regard des habitz qu'ilz debvoient porter, feuz de joye que l'on feroict en la place de Greve et parmy la Ville, son d'artillerie, festin en l'Hostel d'icelle, semonce des plus notables dames, damoiselles et bourgeoises de la Ville, qui doibvent assister à tel triomphe et festin, que aultres choses pour ce requises et neces-
saires; estimant les espousailles de Sa Majesté estre faictes led. xxnr° Novembre, ce qui toutesfois fut suspendu et continué jusques au dimanche ensuivant, xxv.me jour desd, mois et an, que Sad. Majesté auroit faict sçavoir à mesd. sieurs que se feroict led. mariage en la ville de Mesières.
Ce pendant lesd, sieurs font expedier mandemens à messieurs les Conseillers de lad. Ville et Quarte­niers d'icelle, affin d'eulx trouver led. jour de di­manche, huict heures du matin, en l'Hostel d'icelle, pour les accompagner à aller à cheval à l'eglise Nostre Dame de Paris, où se celebroict la saincte Messe pour l'heur dud. mariage, et oultre ordonner ausd. Quarteniers faire faire en leurs quartiers feuz de joye particulliers, led. jour advenu, le soir, et sem­blables mandemens au cappitaine des archers, arba­lestriers et harquebuziers d'icelle Ville de se trouver, avec douze personnes de chascun nombre, vestuz de leurs hocquetons de livrée et garniz de leurs halle­bardes, pour les aceompaigner à aller du malin en lad. eglise, et icelluy jour de relevée eulx trouver tous à deux heures devant l'Hostel de la Ville, pour donner ordre qu'il n'y feust faict aulcun tumulte ou confusion.
CCCLI [XXXVIIl]. — [Fêtes À l'occasion du] mariage du Roi'2).
26 novembre 1570. (A, fol. 21 r°; B, fol. 24 r°.)
Et ledict jour de dimanche, vingt sixiesme No­vembre oudict an, environ de sept à huict heures du matin, les s™ Prevost des Marchans et Eschevins se trouverent en l'Hostel d'icelle Ville * où ayant esté quelque temps pour donner ordre à tout ce qui estoit necessaire pour l'occasion dessusdicte, partirent dud. Hostel de Ville, vestuz, asscavoir messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins et Greffier de
chacun une robbe de velours cramoisy de haulte couleur, my partie de noir et rouge, et messieurs les Procureur et Receveur de chacun une robbe aussi dud. velours, celle dud. sr Procureur toute rouge, et celle d'icelluy Receveur toute noire, et non mi parties, qui ont esté données par Sa Majesté ausd, s™ Pre­vost, Eschevins, Greffier, Procureur et Receveur'3). Et allerent en leur ordre accoustumé à cheval jusques
devaient se célébrer à Compiègne, le i5 du même mois. (Archives nat., Y 12, Registre du Châtelet, fol. 2g3 v°.) Sous forme de lettre adressée aux ducs d'Anjou et d'Alençon, Papirius Masson a laissé une relation de cette solennité. Elle porte pour titre : «Entier discours des choses qui se sont passées en la reception de la Royne et mariage du Roy*, Paris, imp. de N. du Mont, 1570, in-8°, pièce. Parmi les autres récits contemporains, nous citerons encore celui que l'on attribue au Secrétaire d'Etat Pinart : «Veritable discours du mariage de Charles neufiesme de ce nom, roy de France, et de . . . madame Elizabeth, fille de l'empereur Maximilien, faict el celebré en la ville de Mezières, le xxvi' jour de novembre 1570-, Paris, par J. Dallier, 1570, in-8°, pièce.
(1> La suscription manque dans B.
'-> La rubrique telle qu'elle existe dans le Registre B, c'est-à-dire : Rohbes de velours pour le mariage du roi, est trop spéciale pour que nous l'appliquions à tout ce paragraphe.
(-) Le don de ces vêtements de cérémonie ou plutôt de la somme nécessaire à Ieur acquisition avait été accordé par le Roi aux officiers de la Ville, par lettres datées de Paris, le 3 novembre 1570, non pas en vue des fêtes de son mariage, mais bien pour la solennité de son entrée à Paris et de celle de la nouvelle Reine. En voici le dispositif : "Nous, en consideration des frais qu'il vous conviendra et aux autres officiers faire pour vosd. accoustremens, et de l'augmentation et charte desd, vellours et soyes, et que toutes les choses dont vous aurez besoing sont doublées de moictié en valleur ou plus, vous avons permis et accordé, permectons et accor­dons par ces presentes de prandre, tant pour l'achapt que façon des deux robbes de velours, doubleures de martres ou pannes de soie